Note: Cet article a initialement été publié en décembre 2013 mais son contenu et les réflexions qu’il soulève restent d’actualité.
Une récente étude du Humanitarian Policy Group sur la crise alimentaire de 2011 en Somalie est venue secouer la sphère humanitaire. Enfin, que très légèrement en fait, puisqu’en réalité le débat qu’elle soulève existe depuis toujours. Selon cette étude menée au travers de 80 interviews de travailleurs humanitaires, de civils et d’anciens responsables shebabs, les organisations humanitaires présentes en Somalie lors de la crise auraient négocié l’accès aux zones occupées par les shebabs en leur reversant des sommes comprises entre 500 et 10 000 $. Patatras, il n’en suffisait pas moins pour relancer ce sempiternel débat (*Roulements de tambours*) :
« Les agences et organisations de solidarité internationale peuvent-elles en certaines circonstances s’affranchir des principes humanitaires, lesquels proclament notamment indépendance et neutralité ? ».