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Le stage.

Le stage.

Malgré mon interminable galère pour obtenir un stage au sein d’une organisation humanitaire, les choses sont finalement rentrées dans l’ordre. J’ai alors pu mettre en œuvre toute ma motivation et ma soif d’apprendre au service de mes collègues, mais je n’étais pas encore au bout de mes surprises.

Dès le premier jour, tout semblait bien parti : bienvenue, rencontre et présentation des différents départements, briefings introductifs…


Puis bien vite sont arrivées les tâches sur lesquelles je devais principalement m’activer.


Enfin, au départ ça se résumait surtout à une seule chose : l’archivage. Et on m’a bien fait comprendre que c’était quelque chose de tout à fait normal pour un stagiaire.


Bon, j’exagère. Il y avait aussi les photocopies, les signatures de documents, les corrections orthographiques des rapports. Bref, j’ai commencé à me questionner sur la plus-value de ma présence.


C’était d’ailleurs sans compter sur la blague fétiche d’un de mes collègues – qui était également mon supérieur direct –, qu’il adorait me sortir plusieurs fois par jour avant de répondre à mes questions.


Ce même collègue m’a d’ailleurs un jour expliqué sa théorie du darwinisme en entreprise, en faisant explicitement référence aux stagiaires…


Malgré mes pérégrinations en tant que stagiaire, mes déboires n’étaient pas pour autant terminés. Il fallait aussi que je trouve un logement… À Paris. Pour une durée à peine inférieure à six mois. Et en toute honnêteté, jamais je n’aurais pensé que ce serait aussi difficile que de trouver un stage.


Après deux mois de stage, je pouvais au moins me réjouir d’être devenu un as dans la maitrise de Word et Excel…


Enfin ça, c’était lorsque l’ordinateur sur lequel il m’était demandé de travailler, le seul du siège encore équipé de Windows XP, n’était tout simplement pas en train de planter de manière intempestive.


La lecture et la consolidation de rapports m’amenaient également à découvrir chaque jour de nouveaux acronymes humanitario-onusien impossible à comprendre.


Parallèlement, ma formation n’était pas pour autant terminée, et il ne me restait plus qu’un mois et demi avant la date limite de rendu de mon mémoire. Tout ce que j’avais à ce stade, c’était le titre du sujet et une ébauche de plan…


Un jour, j’ai eu la chance de pouvoir participer à un exercice de simulation d’élaboration de projet avec de futurs travailleurs expatriés. D’abord honoré, j’ai ensuite été effaré de les entendre commencer par la définition des objectifs généraux/spécifique du projet avant même d’évoquer l’évaluation des besoins.


À mi-parcours du stage est venu le moment d’établir un point d’étape avec un responsable RH. En évoquant les possibilités de départ sur le terrain, j’ai cru à une blague lorsqu’il m’a dit en me regardant droit dans les yeux qu’il était possible d’indiquer ses préférences géographiques à condition que ce ne soit pas justifié par l’envie de passer quelques vacances. Mais non, il était sérieux.


Par moment, j’arrivais à avoir des nouvelles de mes camarades de formation, maintenant répartis aux quatre coins du monde. En écoutant certains d’entre eux, j’étais finalement ravi des taches que je devais réaliser dans le cadre de mon stage.


Et puis petit à petit, j’ai pu me rendre compte que j’étais de plus en plus intégré aux processus de réflexion des projets au niveau du siège mais aussi aux blagues échangées entre collègues.


Pour autant, ma condition de stagiaire ne m’avait pas quitté et il m’arrivait encore d’être à l’origine de bourdes dans des moments inopportuns.


La fin du stage approchant, ma tutrice m’a annoncé avoir non seulement validé mais aussi appuyé mon souhait d’être affecté à un poste terrain adapté à mon profil et dans une zone géographique que j’avais suggérée.


Finalement, mon stage a pris fin sans que l’on me propose quoi que ce soit…


Il fallait en réalité rester seulement un petit peu patient, puisque quelques jours plus tard, l’organisation m’a recontacté pour me proposer une affectation sur le terrain.


S’il est vrai qu’un tel stage peut se révéler par moment être une étape frustrante, cela reste avant tout un moment privilégié pour comprendre les mécanismes de coordination des projets humanitaires depuis le siège d’une organisation. Il s’agit aussi d’une occasion unique de mettre en oeuvre progressivement les connaissances acquises durant sa formation, mais aussi de commencer à tisser son propre réseau professionnel.

Le meilleur conseil qu’il serait possible de donner pour tout stagiaire dans ce domaine est de ne pas seulement compter sur vos connaissances toutes fraiches, mais de voir cette étape comme une continuité de votre formation et de vous imprégner autant que possible des expériences et des conseils de chacun de vos collègues. Lisez, écoutez, posez des questions et n’ayez pas peur de vous impliquer dans les travaux et réflexions de l’équipe dont vous faites partie. Si tout se passe bien, il y a de fortes chances que ce soit votre tour de partir en première mission !


Lire la suite: Vis ma vie d’humanitaire #3 – La première mission.


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