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Analyse Tag

Scandale Oxfam : Une catastrophe majeure pour le secteur humanitaire.

C’est le sujet du moment, discuté par moult travailleurs humanitaires et maintenant repris et partagé par la presse et le public. La semaine dernière, le journal britannique The Times a publié un article indiquant que plusieurs de ses employés internationaux – dont un chef de mission – avaient eu recours à des prostituées à Haïti en 2011, pays à l’époque durement frappé par un séisme d’une ampleur catastrophique. L’enjeu et les conséquences de cette affaire sont d’autant plus importants, que cela pourrait accentuer encore plus profondément la crise de confiance accordée par le public aux organisations humanitaires.

Phénomène Jérôme Jarre et Love Army : L’humanitaire à tort et à travers.

EDIT JUIN 2022 : Cinq années (!) après le début de l’opération Love Army en Somalie et au Bangladesh, Jérome Jarre a enfin publié le compte-rendu relatif à ces activités. Carnet de Bord – HUMANITAIRE salue cet effort attendu de longue date, tout en notant que ce rapport de 199 pages confirme les confusions et inexactitudes qui avaient été relevées lors de la rédaction de cet article en 2017. Contrairement à ce qui avait été annoncé, les dons récoltés n’ont pas été redistribués à 100% aux personnes aidées (puisque les frais bancaires, de la cagnotte et autres dépenses logistiques rendaient cela évidemment impossible). Aussi, la Love Army n’a pas agi de manière autonome ou « décentralisée » mais davantage comme une fondation allouant des fonds à des partenaires de mise en œuvre des projets. Ce rapport est disponible ici.


Depuis le 15 mars 2017, l’influenceur/créateur web Jérôme Jarre secoue la sphère d’internet afin de sensibiliser son public – mais pas seulement – à la réalité de certaines crises humanitaires qui secouent actuellement le monde. D’abord au profit de la crise alimentaire en Somalie puis du terrible séisme qui a secoué le Mexique, le rouleau médiatique de Jérôme Jarre s’est depuis quelques jours tourné sur la cause des Rohingyas au Bangladesh. S’il est évidemment remarquable de voir une personne disposant d’une telle audience – plusieurs millions d’abonnés sur les différents réseaux sociaux – récolter autant d’attention mais également de fonds, il est pourtant difficile, lorsque l’on est soi-même un professionnel humanitaire, de refreiner un certain malaise.

En effet, le procédé de communication utilisé par Jérôme Jarre et sa Love Army est tel qu’il véhicule une image erronée de l’action humanitaire. Non seulement cela nuit à l’action des organisations humanitaires déjà présentes en occultant le travail qu’elles mettent d’ores et déjà en œuvre, mais cela transmet également un message erroné sur la dimension professionnelle du monde humanitaire. Par ailleurs, le mode de fonctionnement et de financement des outils sur lesquels les influenceurs web s’appuient fait également submerger des craintes quant à la possible utilisation de l’audience engrangée à des fins plus lucratives dans le futur. Explications.

Retour des Rohingyas au Myanmar : Pourquoi il convient de douter de la bonne volonté des autorités birmanes.

Depuis le 25 août dernier, l’attention de la communauté internationale s’est – en partie – tournée sur le Myanmar, et plus exactement sur la situation qui a poussé des centaines de milliers de personnes à fuir l’État du Rakhine vers le Bangladesh voisin. Suite à l’attaque coordonnée de plusieurs postes-frontières par des membres de l’Armée du Salut des Rohingya de l’Arakan (ARSA) coutant la vie à douze policiers et à la répression consécutive des Tatmadaw, 607 000 personnes ont fui l’État du Rakhine entre le 25 août et le 5 novembre 2017 pour se réfugier au Bangladesh. Cet afflux de personnes s’est ajouté aux 212 000 réfugiés Rohingyas qui avaient déjà fui le Myanmar avant le 25 août 2017, poussant le total de birmans réfugiés au Bangladesh au nombre de 800 000.

Lifestraw pour l’humanitaire: Une vraie fausse bonne idée ?

Depuis quelques années et de manière assez régulière, il arrive de voir apparaitre sur internet des articles destinés à faire la promotion de la Lifestraw, une paille qui permettrait de « sauver des millions de vies ». Les superlatifs ne manquent pas : « extraordinaire », « révolutionnaire », « innovation ». Pourtant, aussi étonnante soit-elle, cette paille n’en est pas pour autant nouvelle, puisqu’il s’agit d’un produit commercialisé depuis 2005.

Le droit international humanitaire doit-il être intégré aux jeux-vidéo ?

S’il est une catégorie de jeux-vidéo dont le succès actuellement ne se dément pas, il s’agit bien des simulations de guerre. Vendus à plusieurs millions d’exemplaires chaque année, rapportant jusqu’à plusieurs millions de dollars (voire le milliard !), ces jeux se vantent de pousser le réalisme des conflits armés jusque dans ses derniers retranchements à défaut de proposer un scénario digne de ce nom.

Souci du réalisme oblige, ces jeux devraient en tout état de cause appliquer également les conditions et autres règles qui régissent les conflits armés – le droit international humanitaire – et que chaque belligérant en situation réelle est tenu de respecter. Pourtant, force est de constater que beaucoup d’éditeurs de jeux-vidéo ne prennent guère en considération cette exigence, faisant ainsi passer leur produit pour de véritables défouloirs qui n’ont de simulation que le nom.

Ambassadeurs humanitaires: Bling bling mais tout de même indispensables ?

Note: Cet article a initialement été publié en février 2014 mais son contenu et les réflexions qu’il soulève restent d’actualité.

Après Justin Bieber qui est venu en décembre dernier aux Philippines pour Action contre la Faim, c’est au tour de David Beckham de débarquer cette semaine dans l’archipel afin de soutenir les équipes de l’ONG Solidarités International pour une distribution de kits d’accès à l’eau potable. Après avoir repris leur tweet en y ajoutant malicieusement la mention #HumanitaireBlingBling, j’ai eu la possibilité d’avoir un échange avec l’équipe com’ de Solidarités International, laquelle m’a répondu en indiquant que la venue de l’ancien footballeur s’inscrivait parfaitement dans la lignée de leur campagne « Aider plus loin ».

Principes humanitaires d’indépendance et de neutralité : Applicables en tout temps, sans exception ?

Note: Cet article a initialement été publié en décembre 2013 mais son contenu et les réflexions qu’il soulève restent d’actualité.

Une récente étude du Humanitarian Policy Group sur la crise alimentaire de 2011 en Somalie est venue secouer la sphère humanitaire. Enfin, que très légèrement en fait, puisqu’en réalité le débat qu’elle soulève existe depuis toujours. Selon cette étude menée au travers de 80 interviews de travailleurs humanitaires, de civils et d’anciens responsables shebabs, les organisations humanitaires présentes en Somalie lors de la crise auraient négocié l’accès aux zones occupées par les shebabs en leur reversant des sommes comprises entre 500 et 10 000 $. Patatras, il n’en suffisait pas moins pour relancer ce sempiternel débat (*Roulements de tambours*) :

« Les agences et organisations de solidarité internationale peuvent-elles en certaines circonstances s’affranchir des principes humanitaires, lesquels proclament notamment indépendance et neutralité ? ».

« Fin de la famine » en Somalie : quelle réalité derrière l’annonce?

Note: Cet article a initialement été publié en février 2012 sur Youphil mais son contenu et les réflexions qu’il soulève restent d’actualité.

Le nouveau directeur général de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), José Graziano da Silva, a annoncé le 3 février dernier la fin de la période de famine en Somalie. Une déclaration faite à l’occasion de la publication du nouveau rapport de l’Unité d’analyse de la sécurité alimentaire et de la nutrition de la FAO pour la Somalie (FSNAU) et du Réseau de système d’alerte rapide sur les famines (FEWS NET) de l’agence USAID. José Graziano da Silva a ajouté à ce titre que « des pluies longtemps attendues (arrivées entre octobre et décembre 2011), ainsi que la conjonction de contributions agricoles substantielles et de la réponse humanitaire déployée au cours des six derniers mois, sont les principales raisons de cette amélioration« .

CONCRÈTEMENT, QU’EN EST-IL SUR PLACE ?

Il est indiqué dans ce dernier rapport – bien que les difficultés pour recueillir données et informations à ce sujet soient évidentes, notamment en raison de la restriction des déplacements et des zones inaccessibles, aux mains des milices shebab – que le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire d’urgence en Somalie est dorénavant estimé à 2,34 millions, dont environ 325.000 enfants. Si l’on en croit les estimations, ce chiffre représenterait 31% de la population somalienne. En comparaison, au plus fort de la crise, 4 millions de personnes (soit 53% de la population) nécessitaient une aide d’urgence, et 750.000 d’entre elles étaient considérées comme étant véritablement en danger de mort.