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Les 5 plus grandes crises humanitaires en 2019.

Les 5 plus grandes crises humanitaires en 2019.


L’année 2019 commence avec un triste constat. Celui de besoins humanitaires toujours plus importants et d’un nombre de personnes en situation de vulnérabilité extrême encore plus élevé que les années précédentes. Et ce n’est pas le nouveau budget tout juste adopté par le département dédié à l’aide humanitaire de l’Union Européenne (ECHO) qui démentira cette affirmation. Avec un montant record de 1,6 milliards d’euros pour 2019, cela démontre que les besoins et les enjeux humanitaires dans le monde ne cessent d’augmenter année après année.

Mais sur la vingtaine de crises humanitaires majeures qu’il est actuellement possible de recenser dans le monde, lesquelles sont les plus urgentes, les plus critiques ? Découvrons ensemble quelles sont les cinq plus importantes, ce qui caractérise ces crises et quels projets sont mis en œuvre par les organisations humanitaires sur place.

LE YÉMEN.

Depuis 2014, le Yémen est secoué par des affrontements meurtriers qui ont d’abord opposé les factions houthis et les forces gouvernementales avant qu’une coalition militaire internationale menée par l’Arabie Saoudite soient venue soutenir les troupes du gouvernement yéménite. Aujourd’hui, l’impact catastrophique de cette guerre qui coince la population civile entre deux étaux est tel que la communauté internationale qualifie la situation de pire crise humanitaire au monde.

En effet, selon les derniers chiffres des Nations Unies, 24 millions de personnes nécessitent une aide humanitaire d’urgence, et parmi elles 17 millions d’individus se trouve exposés à une situation de crise alimentaire sévère (soit 60% de la population yéménite). Le niveau d’urgence est à l’heure actuelle tellement élevé, que si l’aide humanitaire continue d’être limitée à cause du blocus imposé par l’Arabie Saoudite et ses alliés, ou en raison de la poursuite des affrontements, le risque de famine est susceptible d’augmenter dramatiquement en 2019. Avec près de 4 millions de personnes ayant été déplacées pour fuir la violence des combats depuis le début du conflit, le Yémen fait aussi face à une épidémie de choléra avec plus de 350 000 cas reportés en 2018 à travers le pays.

Sur place, l’organisation Première Urgence Internationale (PUI) intervient en faveur des populations civiles affectées par le conflit en mettant en œuvre un programme de nutrition et de distribution de denrées alimentaires dans les gouvernorats de Hodeidah et Ryamah. Première Urgence Internationale contribue également au soutien des activités médicales dans ces zones en réhabilitant les centres de santé, en formant du personnel médical et en déployant des cliniques mobiles.


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LE MYANMAR, LE BANGLADESH ET LES ROHINGYAS.

En août 2017, plusieurs centaines de milliers de personnes appartenant à l’ethnie des Rohingya au Myanmar ont fui vers le Bangladesh les violences provoquées par les affrontements opposant les rebelles de l’Armée de l’Arakan et les troupes militaires birmanes. La population Rohingya, déjà victime de pratiques et d’une politique dignes d’un régime d’apartheid soutenu et assumé par le gouvernement birman depuis plusieurs décennies, a également fait l’objet en 2017 de crimes contre l’humanité, avec la perpétration de violences sexuelles, la pose de mine terrestres et l’incendie volontaire de leurs villages.

900 000 personnes ont actuellement trouvé refuge au Bangladesh dans le district de Cox’s Bazar. 55% de ces individus se trouvent être des enfants et le flux de déplacés ne cesse d’augmenter, d’autant plus après les récents affrontements ayant une nouvelle fois opposé l’Armée de l’Arakan et les militaires birmans, poussant 5 000 personnes à se déplacer d’urgence pour fuir les violences.

Réfugiés dans une région où les conditions de vie sont particulièrement difficiles, la situation des Rohingya demeure également préoccupante au regard des plans de rapatriement discutés conjointement depuis plusieurs mois entre le Bangladesh et le Myanmar. En effet, les conditions de sécurité pour assurer leur retour dans l’État du Rakhine ne sont absolument pas réunies. Au point que certains réfugiés Rohingya, terrorisés face au risque de subir de nouvelles atrocités dans leur région d’origine, préfèrent mettre leur vie en péril en prenant la mer sur des bateaux de fortune afin de rejoindre un autre pays, comme la Malaisie.

Un autre plan en cours d’élaboration par le gouvernement bangladais suscite également de grandes inquiétudes puisque celui-ci consiste à relocaliser pour l’année 2019 100 000 réfugiés Rohingya sur une ile inhabitée au sud du pays. Le problème une nouvelle fois, c’est que cette île est située à 30 km des terres et n’est accessible que par bateau. Autrement dit, cela ne ferait qu’isoler davantage ces personnes envers qui les gouvernements bangladais et birmans persistent à leur refuser leurs droits et toute forme de dignité. Dernier élément et pas des moindres, cette île se trouve également particulièrement exposées aux risques d’inondations et se trouve en première ligne en cas de survenance d’un ouragan, ce qui rend cette solution particulièrement dangereuse et inacceptable pour les Rohingya.

Sur le terrain, au Myanmar comme au Bangladesh, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) met en œuvre tout un panel d’activités de protection et d’assistance auprès des personnes victimes des violences qui ont frappé l’État du Rakhine. En étroite collaboration avec la Croix-Rouge du Myanmar et le Croissant-Rouge au Bangladesh, le CICR organise des distributions de denrées alimentaires et de biens de première nécessité, intervient dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, et l’organisation est également très mobilisée pour rechercher les personnes portées disparues et réunir les familles qui ont été séparées de leurs proches.

LE SOUDAN DU SUD.

Bien qu’il ait obtenu son indépendance en 2011, faisant de cet État le plus jeune pays au monde, le Soudan du Sud est également un des pays faisant face à l’une des plus graves crises humanitaires du monde. Depuis 2013, des combats fratricides basés sur des rivalités politiques et ethniques ont couté la vie à plus de 400 000 personnes. Et même si les deux rivaux principaux ont signé en septembre dernier un accord de paix et de partage du pouvoir jusqu’aux élections de 2022, cela n’a en rien résolu l’aversion qu’ils se vouent l’un pour l’autre, ce qui rend cet accord de paix très fragile. Quoi qu’il en soit, en dépit de ce simulacre d’apaisement, la situation humanitaire dans le pays demeure quant à elle inchangée.

À ce jour, 2 millions de sud-soudanais ont été déplacés dans leur propre pays tandis que plus de 2 millions de plus ont quitté le Soudan du Sud afin de se réfugier dans les pays voisins, principalement le Soudan et l’Ouganda. 7 millions d’individus, soit les deux tiers de la population totale du pays nécessitent assistance et protection humanitaire. Pas moins de 6 millions de personnes se trouvent d’ailleurs en situation d’insécurité alimentaire grave, soit quatre fois plus qu’en 2013 avant que le pays ne sombre dans la guerre. L’incapacité totale du gouvernement à fournir des services de santé place aussi les populations en situation de vulnérabilité extrême en cas d’épidémie, telles que le paludisme ou le choléra, pour ne citer que ces deux cas.

Sur place, l’organisation Solidarités International intervient notamment au nord-ouest du pays, à Raja, où il y a quelques mois encore, des affrontements ont poussé l’essentiel de la population à fuir en laissant derrière elle ses biens les plus importants, comme les semences agricoles et autres denrées alimentaires. Néanmoins, avec l’arrivée des équipes de Solidarités International et la mise en place de projets de réhabilitation des points d’eau et de relance agricole, la région a repris vie en quelque mois. Malgré l’isolement extrême de la ville de Raja par rapport au reste du pays, leur projet d’assistance agricole mené auprès de 50 000 personnes a permis à plusieurs milliers de familles de retrouver leur dignité et l’espoir de reprendre une vie normale.

LA SYRIE.

Depuis mars 2011, l’un des conflits les plus dramatiques du XXIème siècle déroule en Syrie. À compter des révoltes populaires apparues dans le sillage des Printemps arabes, la Syrie est devenue le théâtre d’affrontements entre le gouvernement, une multitude de groupes rebelles, les kurdes, l’organisation de l’État islamique et l’ensemble de leurs alliés respectifs.

En 2019, tandis que ce conflit entrera dans sa huitième année d’existence, 13 millions de personnes se trouvent en situation d’urgence humanitaire. 6 millions d’entre elles ont été déplacées à l’intérieur de la Syrie tandis que 5,5 millions d’autres syriens ont préféré fuir vers un autre pays. On estime également qu’un syrien sur trois est en situation d’insécurité alimentaire et moins de la moitié des structures de santé sont pleinement opérationnelles. Et bien que les récentes annonces relatives à une probable dégression des affrontements dans le pays puisse sous-entendre une amélioration prochaine de la situation humanitaire, les craintes demeurent toujours très élevées quant à un déplacement des tensions et des violences entre les forces kurdes et turques notamment.

Sur le terrain, Action Contre la Faim (ACF) et ses équipes sont déployées depuis le début du conflit afin de porter assistance auprès de milliers de personnes déplacées dont la situation nutritionnelle n’a fait que se dégrader durant toutes ces années. Des réponses d’urgences sont également mises en œuvre, notamment dans les camps de déplacés d’Al Areesha ou encore à Alep, afin de s’assurer que ces personnes disposent d’un accès à l’eau potable et de conditions d’hygiène dignes avec la distribution de kits d’urgence.

LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ET L’ÉPIDÉMIE ÉBOLA.

Pour la dixième fois depuis sa découverte en 1976, le virus Ebola est réapparu en République Démocratique du Congo, dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette nouvelle épidémie de fièvre hémorragique aussi contagieuse que meurtrière est particulièrement alarmante au regard de son intensité, puisqu’avec 619 cas recensés et 361 décès, elle constitue la seconde plus grande épidémie de l’histoire du virus.

L’une des plus grandes inquiétudes actuelles est que des cas soient également recensés dans les pays voisins, comme le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. En effet, en raison d’une recrudescence des attaques menées par les groupes armés en présence dans ces régions, ainsi qu’avec l’agitation et la tension croissantes liées aux résultats de la campagne présidentielle, le risque que de nouveaux déplacements massifs surviennent est très élevé, et avec lui celui d’une propagation encore plus importante du virus Ebola. À cela rajoutons d’autres épidémies qui frappent actuellement le pays, comme le choléra, la polio et le paludisme.

Sur place, Médecins Sans Frontières (MSF) déploie autant de moyens que possible pour endiguer l’épidémie d’Ebola. L’organisation a même augmenté ses activités en raison des besoins et du nombres de malades qui à ce jour continuent toujours d’augmenter. Au-delà de la prise en charges et des soins apportés aux personnes touchées par ce virus, MSF met également en place des activités de sensibilisation des communautés sur les mesures de prévention et de contrôle de l’infection.

Classer les crises humanitaires selon leur degré d’urgence ou d’intensité est un exercice très délicat, puisque chacune d’entre elle ne contient pas moins de détresse et ne peuvent uniquement s’appuyer sur des chiffres. Sur le terrain, les besoins des populations en situation de vulnérabilité humanitaire demeurent égaux, et en ce sens, je ne peux que vous encourager à vous informer davantage sur toutes les autres crises qui existent à divers endroits du monde. Sans être exhaustif, citons encore par exemple l’urgence humanitaire des migrants en Méditerranée, le cas des tensions grandissantes dans les régions anglophones du Cameroun, la question de plus en plus préoccupante des réfugiés climatiques et victimes de catastrophes naturelles ou encore le silence assourdissant du conflit en Ukraine qui se déroule pourtant aux portes de l’Europe.


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Comments: 2
  • Eul Che 25 février 2019 15 03 14 02142

    Limiter la crise humanitaire en RDC à Ebola et au mieux restricitif, au pire criminel, surtout pour un spécialiste de la sécurité alimentaire…. Des millions de personnes déplacées, 13 millions de personnes en insécurité alimentaire selon le dernier IPC (2e crise nutritionnelle de la planète), j’en passe…

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