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Durant vos vacances, adoptez ces quelques gestes humanitaires.

Durant vos vacances, adoptez ces quelques gestes humanitaires.

Selon le lieu vers lequel vous comptez passer vos prochaines vacances, il pourrait être tentant de joindre l’utile à l’agréable en essayant d’aider ou d’apporter un petit coup de pouce aux communautés locales. Soyez toutefois extrêmement vigilant lorsqu’il s’agit de réaliser une action solidaire et caritative – certain.e.s seraient tenté de parler, à tort, d’humanitaire – , puisque malgré toute la bonne volonté alimentant ce type de geste, il est également fort probable que cela puisse être inadapté ou complètement nuisible, et par conséquent contre-productif. Voici donc quelques conseils pour vous assurer de ne pas tomber dans ces travers !

1/ Ne ramenez pas de vêtements usés pour les donner sur place.

En effectuant ce geste qui semble de prime abord aussi simple que dénué de toute volonté de nuire, vous impacterez pourtant négativement les communautés locales. En effet, le fait de ramener quelque chose de l’extérieur, alors que cela est déjà commercialisé sur place nuit au marché local. 

À une échelle réduite, il est évidemment difficile d’imaginer qu’effectuer ce genre de don puisse détruire l’économie d’un village. Mais combien d’autres personnes passant leurs vacances dans un pays en développement seraient tentées de faire la même chose ? Multiplié par toute la masse de touristes que cela peut constituer, cela peut dans ce cas impacter très négativement l’économie locale…


Ce qu’il faut aussi savoir:

L’un des principes cardinaux de l’action humanitaire est de tout faire pour ne pas impacter l’économie locale, et à ce titre, de promouvoir au maximum l’indépendance des communautés – car assistance ne doit évidemment pas rimer avec assistanat. S’il est décidé de distribuer gratuitement quelque chose – après qu’une analyse ait conclu qu’il existait un manque spécifique –, il est primordial d’acquérir cela au niveau local, sinon national.


Si une communauté manque de quelque chose, il est important de garder à l’esprit que dans la majorité des cas, ce n’est pas parce que cette chose n’existe pas au plan local. Au contraire, il est fort probable qu’en réalité la communauté ne dispose tout simplement pas de moyens économiques suffisants pour se procurer ce dont elle a besoin. Il est donc recommandé de se tourner vers les commerçants locaux pour acquérir les objets en question, avant d’effectuer une distribution à destination des personnes dans le besoin. De cette manière, les communautés vulnérables accèdent à ce qui leur manque, et les commerçants bénéficient également positivement de cette intervention. 

L’impact négatif d’une distribution gratuite de vêtements venus de l’étranger est aussi compréhensible en termes de perception. En effet, il suffit de se mettre à la place des commerçants locaux et de se demander si nous accepterions-nous que des centaines (voire des milliers) d’étrangers distribuent dans notre pays gratuitement chaque année des choses manufacturées ailleurs alors que des entreprises de notre propre pays les fabriquent également et tentent de les commercialiser ?

Ainsi pour en revenir à vos vêtements usés, plutôt que de les jeter ou de les ramener avec vous durant vos vacances afin de les donner, remettez-les à la friperie de la Croix-Rouge ou des Emmaüs qui sauront en faire bon usage.

2/ Ne ramenez pas de graines et autres semences agricoles pour les donner sur place. 

De la même manière que ramener des vêtements usés constitue une très mauvaise idée, il est fortement déconseillé de ramener avec soi des graines et des semences agricoles pour qu’elles soient distribuées gratuitement sur place.

Non seulement cela nuira au commerce local, mais ce que vous ramènerez aura également très peu de chance de pousser correctement dans cet environnement non-européen. En effet, il est très probable que vos graines soient issues de variétés totalement différentes de celles que les gens cultivent sur place. 

3/ Plutôt que de ramener dans vos valises des stylos et autres fournitures scolaires pour les distribuer, fournissez-vous directement sur place. 

Toujours dans l’idée de ne pas perturber l’économie locale en distribuant gratuitement des choses importées d’ailleurs, il fait davantage de sens de vous procurer ces fournitures scolaires dans le village-même où vous comptez les distribuer, sinon dans le centre le plus proche (dans le pire des cas, ces fournitures doivent être acquises dans le pays).

4/ S’agissant de vos produits d’hygiène, de soins du corps ou pour l’alimentation, favorisez l’eco-friendly.

L’idée est de réduire au maximum votre empreinte lors de vos vacances en favorisant le « zéro déchet ». En effet, il existe encore énormément de pays, qui malgré l’essor touristique, ne disposent toujours pas de solutions d’évacuation et d’élimination des déchets dignes de ce nom.


Ce qu’il faut aussi savoir:

Dans le domaine humanitaire, le principe de ne pas nuire ou « do no harm » exige que la présence humanitaire et les actions entreprises en ce sens ne doivent pas devenir pas la source de nouveaux problèmes à l’encontre de la population. Ce principe devrait de toute évidence être appliqué au tourisme.


Face à cette problématique, il est donc aussi important que sensé d’emporter avec soi des produits réutilisables, écologiques ou avec le moins d’emballages possible. Favorisez donc par exemple:

  • Les savons et cosmétiques solides, qui disposeront de moins d’emballage que les produits liquides tandis que leur fabrication peut également être plus respectueuse de l’environnement,
  • Les cotons lavables (en coton et fibre de bambou) et les protections hygiéniques réutilisables comme les cups menstruelles,
  • Les lotions anti-moustiques naturelles et les crèmes solaires bio, puisqu’elles ne sont pas composées de perturbateurs endocriniens nocifs pour les personnes comme pour la faune aquatique.
  • Les couverts et les pailles réutilisables (en bambou ou en inox) ou biodégradables (en papier).

5/ Méfiez-vous des associations qui vous demandent de vous acquitter de frais d’adhésion, tout en vous demandant d’effectuer également un don. 

Beaucoup d’associations locales ne sont en effet que des structures crapuleuses qui profitent de la manne du tourisme en fondant par exemple de faux orphelinats, destinés à capter les fonds des touristes désireux de contribuer à une bonne action durant leur séjour. Si une association vous approche ou si vous souhaitez soutenir l’une d’entre elles, renseignez-vous donc préalablement de la manière la plus exhaustive sur celle-ci afin de vous assurer que votre don bénéficiera bel et bien aux personnes envers qui l’association est censée s’adresser.

6/ Évitez de consacrer une partie de vos vacances à donner des cours (français ou anglais). 

Êtes-vous vous-même professeur ? Si non, est-il autorisé dans votre pays que vous donniez des cours sans avoir de qualification adéquate ? La réponse est très probablement non, alors pourquoi serait-il possible de le faire dans un pays en développement ? D’autant plus que ce genre de pratique s’apparente à du volontourisme, avec tout ce que cela implique en termes de contre-productivité et d’impact négatif pour les communautés locales.

7/ Abstenez-vous de prendre en photo des enfants, et surtout de les partager sur les réseaux sociaux. 

Avant toute chose, il est primordial que vous obteniez le consentement des parents avant de prendre la moindre photo d’enfant. Et quand bien même, évitez à tout prix de partager ces photos sur internet. Dans la situation inverse, accepteriez-vous qu’un touriste étranger prenne en photo vos enfants, votre nièce ou votre petit frère, et que cette photo soit publiée sur un réseau social et dirigée à l’attention d’une communauté que vous ne connaissez pas ?

8/ Sortez des sentiers battus en évitant les grands hôtels « all inclusive ».

Favorisez plutôt les solutions d’accueil et d’hébergement chez l’habitant. De cette manière, vous contribuerez de la manière la plus positive possible à l’économie locale – plutôt que cela profite aux grandes chaines hôtelières qui ne réinvestissent que très peu localement leurs bénéfices –, tout en profitant de votre séjour à l’étranger pour en apprendre davantage sur la vie des communautés.

Alors pour résumer:

  • Ne ramenez rien de votre pays d’origine si le but est de les distribuer gratuitement sur place,
  • Si vous souhaitez effectuer un don à une famille ou une communauté entière, favorisez ce qu’il est d’ores et déjà possible de se procurer sur place,
  • Et gardez à l’esprit que le tourisme est dans tous les cas un facteur de développement en ce qu’il crée des emplois et offre davantage d’opportunités économiques pour les populations locales. À ce titre, il n’est donc fondamentalement pas une nécessité que de se transformer en « humanitaire en sandalettes/claquettes » durant votre séjour.

À bon entendeur, et bonnes vacances ! 🙂


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Comments: 2
  • Vandr 12 janvier 2020 8 08 19 01191

    Bonjour j’ai prévu d emmener un sac d échantillons de produits d hygiène pertinent ou pas?

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