[ANNULÉ] Retour sur le terrain pour le tournage d’une série inédite.
[MISE À JOUR Lundi 25 juillet 2022]
C’est avec une immense déception que je vous annonce que mon départ en mission – et avec celui-ci la possibilité de vous faire vivre cela de l’intérieur – est annulé.
Alors que tout semblait scellé au travers de l’agrément de différents départements et interlocuteurs.rices impliqués dans mon départ (ressources humaines, programmes, communication), l’organisation avec laquelle j’étais censé partir a souhaité renégocier les conditions qui établissaient une collaboration entre elle et Carnet de Bord – HUMANITAIRE. Les modifications multiples de l’accord initial et qui se sont pour l’essentiel caractérisées par l’ajout de contraintes supplémentaires justifiées par le contexte sécuritaire dans le nord du Mozambique ont fini par rendre l’objectif pédagogique et éducatif de la démarche de Carnet de Bord – HUMANITAIRE complètement impossible à mettre en œuvre.
À titre d’exemple,
- Il m’a été interdit de mentionner la présence des autres organisations humanitaires présentes dans la région de Cabo Delgado. Problème : Le script que j’avais établi pour la série « Voyage au cœur de l’Humanitaire » prévoyait d’illustrer de façon concrète la coopération entre acteurs humanitaires.
- Les termes de l’accord tels qu’ils ont été révisés interdisaient également de parler des liens qu’entretient l’organisation avec les services étatiques. Problème : Afin d’expliquer concrètement comment l’action humanitaire est mise en œuvre, le script de la série prévoyait de mettre en lumière le lien de coopération qui existe nécessairement entre un opérateur humanitaire et une institution publique. C’est le cas pour tout projet humanitaire, comme par exemple avec une distribution de semences agricoles, qui est systématiquement soumise à l’agrément du Ministère de l’Agriculture ou son équivalent.
- Il m’a également été formellement interdit de mentionner la présence de contingents militaires ou de parler de l’action et des moyens des pouvoirs publics. Cela revenait donc à ne pas pouvoir aborder de façon purement factuelle l’historique de la crise, le contexte humanitaire actuel ou les raisons pour lesquelles il est dorénavant possible pour les acteurs humanitaires d’intervenir dans la région.
De toute évidence, de telles contraintes, qui plus est imposées à la dernière minute n’ont pas eu d’autre résultat que de vider ce projet de sa finalité pédagogique. Et bien que cela représente une opportunité manquée pour Carnet de Bord – HUMANITAIRE, j’ose croire que sa communauté et les milliers d’abonné.e.s qui la composent comprendront pourquoi je n’ai pas tenu à revoir mes objectifs initiaux – tels qu’ils avaient été négociés et acceptés dès le départ – à la baisse, puisque le risque de travestir Carnet de Bord – HUMANITAIRE et sa ligne éditoriale était finalement devenu trop grand.
Aussi, mon regret est proportionnel à l’accueil dithyrambique qui avait été fait dès l’annonce de ce projet de décryptage du monde de la solidarité internationale depuis l’intérieur d’une mission humanitaire d’urgence. Je ne compte plus le nombre de messages privés et publics que j’ai reçus en quelques jours, chacun me faisant part de votre vif intérêt et de votre curiosité pour cette initiative à la fois inédite et complètement novatrice dans le secteur de la communication humanitaire.
Soyez toutefois rassuré.e.s, car lorsqu’une porte se ferme, d’autres s’ouvrent, et c’est dans cette optique que je vais maintenant redoubler d’effort. Je suis convaincu de l’intérêt et de la pertinence de la démarche initiée par Carnet de Bord – HUMANITAIRE, qui profite autant au public qu’à l’ensemble des acteurs humanitaires. Je vous donne donc rendez-vous très prochainement pour découvrir du contenu inédit toujours avec l’objectif de promouvoir et décrypter le monde humanitaire !
Merci pour votre soutien,
Thibaud de Carnet de Bord – HUMANITAIRE.
C’est officiel, je pars (enfin, je re-pars) en mission humanitaire d’urgence. Cette fois-ci, direction le Mozambique afin de gérer un projet d’assistance alimentaire et économique qui bénéficiera à 2 500 personnes qui ont été affectées par l’insurrection armée qui secoue le nord du pays. Et c’est avec Solidarités International que j’embarque, une organisation qui vient en aide aux personnes frappées par les conflits et les violences, les épidémies, les catastrophes d’origine naturelle ou les effondrements économiques et avec laquelle j’ai l’habitude de collaborer
Et ce n’est pas tout, puisque j’en profiterai pour tourner directement sur place les prochains épisodes vidéos. Ces épisodes feront partie de la série « Voyage au cœur de l’Humanitaire » dont l’objectif sera de montrer ce que le public n’a encore jamais pu voir.
C’est-à-dire qu’il ne sera pas question de s’éterniser à parler des causes de la crise, de l’impact de celle-ci sur la vie des gens ni pourquoi les organisations humanitaires interviennent dans ce contexte. C’est effectivement du déjà-vu, puisqu’il existe plein de contenu disponible sur ces sujets.
Ce que je vous propose plutôt, c’est d’ouvrir le capot d’une mission humanitaire pour y découvrir depuis l’intérieur la mécanique de la solidarité internationale, comprendre ce qu’il se passe entre le siège d’une association et les activités mise en œuvre sur le terrain, comment tout ça s’organise, quels sont les enjeux ou les challenges rencontrés… En bref, cette série sera comme son nom l’indique, un véritable « Voyage au cœur de l’Humanitaire » !
Cette série sera d’ailleurs diffusée au printemps 2023 et d’ici-là, il vous sera tout de même possible de suivre mon quotidien d’humanitaire sur Instagram, puisque c’est sur ce réseau que je posterai chaque jour du contenu destiné à montrer la réalité de mon travail en tant que professionnel humanitaire.
Alors si ce n’est pas déjà fait, allez tout de suite vous abonner à mon compte Instagram pour ne rien rater de cette incroyable aventure humanitaire que je vais vous faire vivre de l’intérieur et rendez-vous en 2023 sur YouTube pour découvrir la série « Voyage au cœur de l’humanitaire ».
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